En pleine hystérie punk de la fin des années 1970, Johnny & The Self Abusers (leur premier nom de scène) fut l'un de ces innombrables groupes à naître du jour au lendemain. La formation comprend alors Jim Kerr (chant), Charlie Burchill (guitare), Tony Donald (basse), Brian McGee (batterie) et Duncan Barnwell (guitare). Rebaptisée Simple Minds, elle change dès ses débuts d'orientation musicale : ambiances synthétiques, guitares fluides, rythmes techno-funk, c'est le plus commercial des groupes de new wave. On le voit en première partie de Peter Gabriel et de Talking Heads. C'est en 1982, avec leur album New Gold Dream (81, 82, 83, 84), réellement différent de par ses mélodies pop accroche-coeur, que les « Esprits Simples » montrent un supplément d'âme. Ces fils de prolétaires réunis autour de Jim Kerr, le chanteur charismatique trouvent rapidement la voie du succès. Un succès renforcé, en 1984, par la publication de l'album Sparkle in the Rain (où se trouvent des classiques comme « Waterfront », « Upon the Catwalk »). Mais c'est en 1985 que la terre entière se met à consommer du Simple Minds à haute dose, grâce à « Don't You (Forget About Me) » (dans la B.O. du film Breakfast Club). La notoriété aidant, ils empruntent alors le chemin des grands groupes porteurs, la taille des salles dans lesquelles ils se produisent grossit à vue d'oeil. Sympathiques, amicaux, ils profitent de leur large audience pour s'engager dans la cause humanitaire, en soutenant l'organisation Amnesty International (« Mandela Day » en 1988).